La maladie ne vainc, ni le courage ni l’amour

Bientôt 6 mois que le mot cancer est apparu dans notre famille.
6 mois que notre vie a changé.
Des jours sont passés avec plein d’émotions différentes et des remises en question.
Notre famille a changé, tu as changé aussi Maman.
Tu as maigri a une vitesse folle, toi qui voulais perdre du poids, qu’est ce que tu en as perdu !?!
Mais comme tu nous l’as dit, ton corps avait fait des réserves, donc la maladie s’est nourrie que de ton gras. Là ou pour certains il ne reste que la peau sur les os, toi, il te reste encore de la marge.
Tu fais preuve d’un courage et d’une force dont je suis admirative, tu encaisses comme un boxeur sur un ring, tu tombes et tu te relèves, tu ne lâches rien.
Tes supporters (nous, tes enfants) , ton coach (papa), nos supporters à nous, et les coachs du coach on forme une super équipe, et quand un flanche un autre prend le relai.
On s’est découvert encore plus d’amour qu’avant. Et cet amour nous donne notre force, une force qu’on te transmet car il n’est pas à l’ordre du jour que tu meurs à cause de cette maladie.

Chimio, radiothérapie, hôpital et compagnie.

Je te voyais déjà perdre tes cheveux, je te voyais déjà totalement amaigrie, des clichés sur le cancer j’en avais plein. Je sais qu’on en meurt, je sais qu’on en guéri.
25 séances de radiothérapie étaient prévues, et tu as réussi Maman à les passer avec douleur, tristesse, colère et toutes tes émotions, mais tu as réussi.
La chimio dans ton cas s’est résumé à des cachets. Ton corps a accepté ce traitement, ta peau s’est fragilisée, tu n’as pas vomi tous les jours.

On s’est relayé dans la famille pour t’accompagner toute la semaine à tes séances de radiothérapie. Un taxi venait nous chercher, arrivé à l’hôpital tu avais tes rituels, tous les patients se connaissent, si ce n’était pas le cancer qui les réunissait, on aurait pu penser à des retrouvailles entre amis. Mais non, chaque personne qui est là est malade, pour certains c’est une première, pour d’autres une rechute. Dans leur corps une maladie les ronge et ça ne se voit pas, c’est terrible. Une heure d’attente pour 15 mn de séance. Et nous voilà de retour à la maison et c’était tous les jours comme ça pendant 25 jours.
Ces derniers jours tu souffres beaucoup, tu prends de la morphine. J’ai l’impression que le cancer a envie de s’accrocher à toi, il n’a pas envie d’être expulsé de ton corps, alors il lutte, il s’accroche. Il te rappelle à travers cette douleur, qu’il est encore là et qu’il ne veut pas partir comme ça.
Je sais que tu en viendras à bout. Tu te bats comme jamais je ne t’ai vu te battre. Chaque jour qui passe est une victoire.
Tu pleures souvent aussi, tu as mal, mal dans ton corps et mal au moral, mal à la foi. Tu en as voulu à Dieu, tu en veux à la vie car tu ne méritais pas ça.
Tu ne mérites pas cette souffrance, tu as toujours été une bonne personne, tu as fait des erreurs dans ta vie, mais j’ai vu combien tu as réconforté les autres, donner à manger à des personnes dans le besoin alors que tu en avais à peine pour nous.
Notre quotidien a été bouleversé. La mort rôde mais la vie reste un énorme bouclier blindé d’amour.
Bientôt tu vas te faire opérer, c’est l’angoisse, une semaine d’hospitalisation prévue, une éternité. Tu en perds déjà le sourire, car tu ne veux pas rester loin de ton chez toi.

C’est une étape obligée, on sera là quoiqu’il en soit.
Tu as fini par accepter l’idée de voir un psy, et il a réussi à te faire accepter tes faiblesses. Oui tu as toujours tenu ton foyer avec une main de maître, et oui aujourd’hui tu dois nous laisser prendre le relais. Oui, tu as toujours pris soin de nous, et oui aujourd’hui, c’est nous qui prenons soin de toi.
Tu as du laisser temporairement ton travail, oh my god, là encore ça n’a pas été simple. Voilà plus de 35 ans que tu bosses, et tout à coup tu es à la maison H24 . Récemment tu m’as quand même avoué que tu prenais plaisir finalement, à avoir de longues vacances, et que ce n’était pas si désagréable de ne pas se lever le matin pour travailler.

Sentiments, émotions et relations.

Et tout à coup voici la réapparition de gens qui ne nous fréquentaient plus depuis des années. Tout à coup tout le monde t’appelle pour prendre de tes nouvelles. Tout à coup y a tout le temps du monde à la maison.
Ce n’est pas simple, car l’envie de leur dire qu’ils n’ont jamais été là quand tout allait bien et qu’ils n’ont qu’à rester chez eux.
Maman n’agonise pas , elle a un cancer mais elle est vivante et ce n’est pas cette maladie qui la prendra.
Mais passé le rejet, il suffit de voir son sourire pour savoir que finalement ça lui fait du bien qu’on se soucie d’elle, et qu’on soit aux p’tits soins.
Le tri dans les relations a été fait aussi. Certaines personnes de ta famille que tu vives ou que tu sois malade sont restés fidèles à eux-mêmes, là où tu t’attends à un minimum de compassion ; Et d’autres se sont révélés, inattendus. C’est aussi ça la magie de la vie.
On est tous à fleur de peau, des larmes, en veux-tu en voilà. Il y a des grands moments de doutes comme il y a des grands moments de bonheur.


L’inquiétude est palpable et mon papa, il essaie tant bien que mal de tenir la barque à flot avec notre aide. Il est perdu sans sa warrior de femme. Alors lui aussi il craque, je me souviens encore lors de la fête des mères, l’avoir pris dans mes bras et nous avons pleuré ensemble. Cette fête a eu une saveur particulière cette année, des litres de larmes à n’en plus pouvoir, des kilos d’amour à supporter encore.
C’est drôle de se rendre compte qu’on a autant de gens différents face au cancer, il y a les positifs dont je fais partie, les angoissés, ceux qui sont devenus médecins en regardant Dr House, les hypocrites, les curieux, les charognards, les prévoyants, les tisaneurs, les magnétiseurs, les barreurs de feu.  D’ailleurs chapeau bas au barreur de feu qui l’a vraiment soulagé.
Chacun y va de son témoignage et de son expérience, mais beaucoup oublient que c’est son expérience à elle et son témoignage qui prévaut maintenant.
La maladie quand elle devient publique, et bien faut arriver à gérer le relationnel et c’est vraiment pas évident je l’avoue.
Moi qui suis sensible à toutes ces énergies qui circulent, j’avoue prendre le large quand il y a trop de visiteurs et revenir plus tard quand ils sont partis.

Notre maman on doit la partager, et faire avec le monde autour, et quand le monde est parti et bien il reste nous, entre nos larmes et nos rires, nos doutes et nos assurances, et quoiqu’il en soit beaucoup d’amour.
Papa on te porte aussi, on te laissera pas tomber non plus ; maman a besoin de soutien mais toi tu ne dois pas te sentir à l’écart bien au contraire.
Voilà ou on en est 6 mois plus tard. Je souffre aussi par moment en silence, mais j’efface vite ses larmes car tu as besoin de toute mon énergie positive, c’est ce que je peux te donner de meilleur ainsi que tout mon amour. Je t’aime Maman


La Vie face à la Mort

 

J’ai vécu une semaine émotionnellement puissante.
J’ai été confrontée à ma plus grande peur, cette peur de perdre l’un des mes parents, et en même temps au plus grand des bonheur la Vie, avec la naissance de mon neveu.
Ce post est difficile à écrire car je suis encore à fleur de peau, et chaque mot qui arrive à sortir m’écorche à vif.
Toute cette histoire s’est déroulée cette semaine de lundi à vendredi.
En 5 jours mon regard a changé, mon innocence s’est envolée encore un peu, et mon amour s’est renforcé pour ceux qui sont autour de moi.
D’une part, les médecins diagnostiquent un cancer à ma mère, et d’autre part, ma petite sœur accouche quelques jours plus tard.
Entre les larmes de joie et les larmes de chagrin, mes yeux en ont vu de toutes les couleurs.
Comment faire pour tenir face aux épreuves comme la maladie ? Comment arriver à soutenir les autres alors que soi même on a perdu l’équilibre face à cette mauvaise nouvelle ? Comment lutter contre ses peurs ? Comment continuer à vivre en pleine conscience et profiter encore de la vie alors que la mort frappe à la porte de notre monde ?

Maman a un cancer

Tout a commencé par quelques inquiétudes autour de l’état de santé de ma maman, mais ça semblait anodin, et puis il suffisait d’aller chez le médecin et sa devrait aller mieux.
Elle a trainé un mois avant d’aller consulter, et finalement le médecin a dit que c’est pas grave, quelques médicaments et sa devrait aller mieux là encore, et puis les douleurs ont continué, et on lui a tous dit de changer de médecin car elle n’allait pas mieux.
Et là hop! mon médecin préféré qui est juste extraordinaire, la reçoit, l’envoie rapidement faire d’autres examens, et quelques jours après une intervention chirurgicale est programmé pour enlever des polypes.
Jusque-là tout va bien, sauf qu’il y a un polype plus gros que les autres, et on commence à s’inquiéter car il fallait attendre le résultat des analyses.
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J’ai compris que ce n’était plus quelque chose de bénin, je sentais que quelque chose de pas bon était dans l’air, j’ai commencé à avoir peur.
Rendez-vous à nouveau chez le médecin et le diagnostic tombe c’est un cancer colorectal. Cancer, laser, chimio… Les mots qu’on n’a pas envie d’entendre sortent les uns après les autres.
En fait on entend mais on n’entend plus. J’ai eu l’impression d’être en train de planer, d’évoluer entre deux mondes.
D’un côté je suis assise, dans mon canapé, je me vois écouter ce qu’on me dit, et de l’autre je flotte , je pars je ne suis plus là, mon esprit est parti. J’imagine que c’est le choc.
Je suis là toute seule quelques heures plus tard, ma mère est rentrée chez elle avec ma sœur.
Je sais qu’elle a beaucoup pleuré, même si les médecins sont rassurants, on vient de lui annoncer une p….n de maladie qu’on connaît comme mortel.
Je n’ai plus bougé pendant une heure, un flot d’émotion de dingue, et j’ai pleuré, j’ai pleuré, comme une enfant, des larmes, des cris, j’avais tellement mal. Mon monde venait de s’écrouler, tout ce sur quoi je me reposais, mes repères, mon repère, mon bâton, mon pilier celle sur qui je me repose tout le temps et qui me guide est malade, et là ce n’est pas un rhume
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Je ne me voyais pas affronter seule ce drame. Alors j’ai envoyé un message à ma meilleure amie, juste un simple message « maman a un cancer ». 2h plus tard, elle débarquait à la maison, avec une boite remplie de pâtisserie, et elle m’a serré très fort dans ses bras. Le soir on a fini ensemble une bouteille de vodka, j’ai bu à l’excès (* l’abus d’alcool est dangereux pour la santé), je me suis rendue minable j’ai ri et j’ai pleuré, j’ai fini par vomir mon corps n’encaissant plus tout cet alcool. J’avais envie d’oublier cette mauvaise nouvelle, j’avais envie que ce soit juste un cauchemar. Elle est restée avec moi ce soir-là, s’assurant bien que je regagne mon lit.Résultat de recherche d'images pour "alcool amie gif"
J’ai appris le lendemain que la nuit fût difficile pour tous les membres de ma famille, on avait tous pleuré de notre côté, priant pour que ce ne soit qu’un mauvais rêve. Mais le lendemain au réveil, avec la gueule de bois, j’ai réalisé que malgré tous mes efforts pour oublier, et bien qu’il fallait désormais vivre avec. Maman allait vivre avec une maladie qui la ronge à l’intérieur, et nous on devait être là pour elle. Mais comme on n’y arrivera pas tout seul, c’était le moment de bien s’entourer.

De l’importance de bien s’entourer.

J’ai beaucoup de chance, car j’ai des gens très proches de moi, et qui sont là pour moi quoiqu’il arrive, dans les bons et les mauvais moments.
Je n’ai pas eu à faire de grandes phrases, à faire de longs discours sur ce que je ressentais, ils étaient, sont, et seront là pour moi.
Il y a des mots qu’on n’a pas envie d’entendre « tu es forte, sois courageuse », en fait je n’ai ni envie d’être forte, et là je suis tout sauf courageuse. Je suis la fille à sa mère qui a peur de la perdre.
J’ai peur !!! Et ce sentiment prend toute la place dans mon cœur et dans mon esprit.
Du moins, à cet instant là ; j’étais en colère contre le monde entier, contre Dieu, contre les médecins, contre ma mère elle-même, j’en voulais à tout le monde.
D’un côté j’avais besoin d’être entourée et de l’autre je voulais rester seule et les repousser.
J’ai découvert cette dualité d’émotions, de sentiments, je voulais tout et je ne voulais rien.
Mais ce qui fait la différence, c’est justement d’avoir des personnes qui nous connaissent, et qui nous aiment. Ces personnes qui peuvent comprendre à quel point on peut être mal, et que la colère qu’on a en nous n’est pas contre eux, ces personnes qui savent être là quand il le faut, et s’effacer quand c’est nécessaire. Ces personnes qui nous aiment et qu’on aime.Je me suis sentie mieux et je me sens bien à chaque fois qu’ils me rappellent tous qu’on ne sera pas seul à affronter la maladie.
Je leur suis entièrement reconnaissante pour cela.Résultat de recherche d'images pour "calins friends gif"

Au milieu de la tempête, une éclaircie.

Passé le choc, l’optimisme reprend le dessus 2 jours plus tard. On est des battants dans notre famille. Rien ne peut nous atteindre car on est un bloc, une seule entité d’amour.
Pour moi c’est l’amour qui fera la différence. On s’aime tous et on saura donner la force à ma maman.
Je sais (ou c’est peut être un déni) qu’elle va guérir, je sais que ça va être dur et difficile mais je sais que ce n’est qu’une mauvaise passe.
Je sais qu’on a encore beaucoup de choses à vivre ensemble et que la mort n’est pas pour maintenant. Je sais qu’elle va aller mieux. Je le sais c’est comme ça.
On se retrouve comme d’habitude chez mes parents autour d’un bon repas, on rit, on continue à partager de bons moments, on ne va pas fondamentalement changer notre vie telle qu’elle est, car elle est formidable.
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Et puis il y a cet instant où elle annonce la mauvaise nouvelle à d’autres personnes proches, et c’est douloureux de les voir s’effondrer, c’est difficile de l’entendre parler de sa maladie et de l’entendre rassurer les autres.
Elle tient debout ma maman, c’est une femme puissante.
Aujourd’hui, elle a peur, et je sais que le soir elle pleure avec mon père.
Mais devant les autres elle reste solide car elle ne veut pas les voir triste et la voilà rassurante et remontant le moral de chacun.
Je suis admirative et je l’aime pour tout ce qu’elle est, à la fois épuisée, affaiblie, mais si forte et solide.
Ce n’est que le début, ce cancer est là présent dans son corps, mais il n’est pas visible. Il va devenir visible, les examens pour faire sa connaissance vont arriver, les opérations pour l’extraire de ce corps qui ne lui appartient pas, la chimio pour exterminer toutes ces cellules cancéreuses.
La maladie deviendra concrète, car pour l’instant ce n’est qu’un diagnostic, quelque chose qu’on imagine, sur laquelle il y a milles fantasmes divers.
Cette maladie qui tue, mais qui peut disparaître et revenir, ou disparaître à jamais alors on parle de rémission.
J’ai eu dans mon entourage, 3 cas de cancers, et 2 personnes ont survécu. J’ai vu la mort, j’ai vu la rémission.
Je crois en l’auto guérison et en notre force intérieure pour vaincre chaque maladie. J’en parle à ma mère je la guide pour qu’elle utilise sa puissance sacré. J’ai regardé un documentaire sur Netflix qui s’appelle HEAL qui est très bien fait sur l’auto guérison, que je vous recommande vivement.
Comme pour tout combat, c’est le mental qui va faire la différence. Alors je la coach, je lui donne toute mon énergie. Elle doit puiser des ressources presque miraculeuses. Elle les a en elles, comme chacun de nous les possède.
Mon monde a basculé ce lundi 4 mars, la vie ne sera jamais plus la même.

Des larmes de tristesse aux larmes de joie il n’y a qu’un pas, le 8 mars dernier a été déclaré jour de bonheur familial. Ma petite sœur a accouché d’un petit garçon ; on attendait cet événement avec impatience.
D’un coup d’un seul, là encore notre monde a basculé, avec la venue de ce petit être innocent.
La rencontre avec la pureté et l’amour.

Quand d’un côté nous affrontions la maladie, avec la mort comme option, la vie nous a rappelé qu’elle était là, plus belle que jamais.
De mon côté ma sœur m’a fait l’immense surprise de m’annoncer que je serai la marraine de son fils.A ce moment-là j’ai pleuré de joie, et cette émotion a contaminé tous ceux qui étaient autour de moi, des larmes de bonheur, j’ai reçu un cadeau inestimable.
Je suis reconnaissante là encore envers ma sœur, et envers l’Univers.

Pour conclure, car il le faut bien voici ce que je retiens de cette dernière semaine.
J’ai compris que malgré cette épreuve du cancer de ma maman, la vie continuait à nous offrir ce qu’elle a de meilleur.Elle nous donne des raisons d’espérer et de croire en elle.Image associée
L’Univers a un plan et il faut lui faire confiance. Moi j’ai foi, je suis attentive aux signes qu’il m’envoie. J’ai conscience qu’il se passe quelque chose de plus grand, et de plus puissant.
Étrangement c’est aussi la semaine du début du carême chrétien, je suis croyante et peu pratiquante, et de tels événements m’ont reconnecté à ma foi. Je suis allé à l’église et j’ai eu des émotions très fortes, j’ai ressenti la présence de Dieu, et il va m’accompagner et me soutenir.
Je crois en ma maman et en sa puissance, je crois en l’amour que j’ai pour elle et en l’amour qu’on me donne pour la soutenir.
Je crois que j’arriverai à rester forte, mais que j’aurai aussi le droit d’avoir mal sans me laisser sombrer.
Je crois en la puissance de l’Amour face à la Peur, et qu’on a le droit au bonheur dans les pires moments, merci ma sœur pour ce merveilleux bébé.
Je crois que l’Univers a mis sur ma route les personnes aptes à aller de l’avant et qui seront toujours là pour nous.
Tout va bien se passer, j’ai foi.

By 2MT


Adieu Tonton, la mort n’est qu’une étape

Je viens de perdre un être cher, un arrière oncle maternel, le dernier de cette branche. Triste nouvelle du 11 novembre.
Ma mère est effondrée, je suis sereine, la situation m’attriste mais pas de larmes c’est étrange. Je sais qu’il est libre de toute douleur, et de toutes préoccupations terrestres. Je me dis qu’il a finalement beaucoup de chances d’être mort. Il ne souffre plus, cela faisait une semaine qu’il avait subi une hémorragie cérébrale on savait qu’il allait nous quitter. Mais on a beau être préparé on ne l’est jamais vraiment face à la mort. Continuez la lecture


Soirée entre filles 974….

magnétisme Samedi soir, soirée filles chez moi! Nous sommes 6 autour de pizzas et de bières…. Sujets divers surtout autour du coeur, du couple, du petit ami, de l’ex et du sexe. L’ambiance est bonne, le rire est à volonté.

Une rencontre

Une amie a amené une amis que je ne connais pas. Je suis frappée par sa retenue, et je vois surtout tout de suite son mal être. Perceptible malgré son sourire.
Elle est très sympathique Sophie je l’aime bien elle a un potentiel amical très élevé.
Le feeling passe bien avec elle mais plus sa va et plus je sens que sa va, elle même se livre au fur et à mesure que la soirée passait à des confidences.
Sa vie est triste et elle souffre depuis trop longtemps. Son couple, ses douleurs personnelles ont pris le pouvoir sur elle. L’énergie est très sombre.

Je ne savais pas….

Je ne connaissais pas Sophie, je n’avais jamais entendu parler d’elle  auparavant.
Je commençais à être un peu éméchée, je le reconnais la soirée était relativement arrosée.
Je me retrouve avec Sophie et 2 amies sur la terrasse, il doit être 4h du matin. Je parle de mon métier avec Sophie et elle me dit qu’elle croit en la médiumnité, sa grand-mère avait un don.
Je dis plein de choses à Sophie la concernant et je finis mon analyse en lui disant,  » et toute cette douleur que tu accumules à l’intérieur va continuer et s’extérioriser ici » ( et je lui montre un point en bas de sa nuque).
Sophie se met à pleurer, et elle me demande comment je le sais?
Je sais quoi? je ne sais rien , de quoi me parle- t-elle?Elle me dit d’approcher, baisse légèrement son T-shirt au niveau de la nuque, et me montre une bosse qui s’est formée dans le bas de la nuque.
L’amie qui l’a emmenée est interloquée, mais Isa comment tu sais? me dit elle.
Je n’en sais rien comment j’ai su, on me l’a dit c’est tout, mes guides me l’ont montré. Et plus je lui parlai et plus elle avait mal.
Personne ne sait pour cette bosse, elle la cache tout le temps et en a honte. Elle lui fait très mal et elle en souffre beaucoup. La bosse lui mène la vie dure, elle a mal tout le temps. Des larmes et des nuits sans sommeil, c’est son quotidien.

Une passe et puis s’en va

Je me rassois, et on continue à discuter, je demande à Sophie si sa va, elle me répond qu’elle a toujours mal.
Je regarde l’heure 4h30, l’horaire n’est pas idéal mais elle a mal.
Je demande à mes guides si je peux la soulager. J’en obtiens l’autorisation, je ne pouvais pas la laisser comme ça de toute façon.
Je fais une prière et passe mes mains sans la toucher au dessus de ses épaules, sa nuque, sa tête.
Je sens l’échange d’énergie qui se passe. Je prends ce que je peux prendre de sa douleur.5 mn après j’ai fini, je ne pouvais pas durer plus longtemps de tout façon, je me tordais de douleur pendant ce moment qui me parut très long.
A peine fini, j’ai vomi. Le rite était fini.
Je lui ai demandé si cela allait mieux, elle me dit oui sa va mieux. Elle a l’air un peu sonnée, moi aussi.
Nous sommes toutes crevées, il est l’heure d’aller se coucher.

Des nouvelles de Sophie

Hier j’ai croisé notre amie commune, et je lui ai demandé des nouvelles de Sophie car je n’en avais pas.
Mon amie me répond, que Sophie lui a confié ne plus avoir de douleurs au cou, et qu’elle va beaucoup mieux.
Cette nouvelle m’a enchantée. Quoi de mieux que d’apprendre que j’ai pu soulager quelqu’un et que cette personne va mieux grâce à ce que l’on m’a transmis.

Pour conclure

Je ne suis pas magnétiseuse, enfin pas que je sache officiellement. Mais ce genre d’expérience me montre que j’ai d’autres capacités à découvrir, que les limites ne sont pas atteintes et que j’ai plein de choses encore à explorer.
J’en suis heureuse moi qui suis curieuse et qui aime apprendre.
Merci à mes guides pour cela, merci à ceux qui me font confiance également.

BY 2MT


Du rire aux larmes…..

cierge angeJ’avais envie de vous raconter ma journée de lundi, comment se passe une journée riche en émotions, comme je l’annonce une journée du rire aux larmes.

Pour imager : » Madame vous me faîtes penser à une grosse bougie ».

Je n’insultais pas évidemment ma cliente bien au contraire.
Il est 9H du matin ma première consultation a lieu au téléphone, une charmante dame qui s’appelle Simone m’appelle pour savoir si MR G. va revenir car il l’a quitté. Je lui donne des réponses qui me viennent, mais ce qui ressort de manière flagrante dans mon ressenti, c’est la protection qu’elle a autour d’elle. Je lui parle de cette protection, de ce côté blindé qu’elle a autour d’elle, quelque chose qui fait barrage au mal. Elle est protégée c’est certain.
Simone est réceptive et j’arrive à lui transmettre les informations qu’elle me demande. Ce que je lui dis lui parle et correspond à ce qu’elle vit.
Elle m’interroge sur son fils et là encore je tombe juste.
La consultation est sur le point de se terminer, Simone est satisfaite de la consultation, et moi aussi.
Je lui dis alors que lorsque je la visualise, elle est entourée de lumière, et que pour imager elle me fait penser à une grosse bougie. Elle m’éblouit, elle est lumière, une chaleur se dégage d’elle, quelque chose de réconfortant, de rassurant. Je lui dis que les gens se sentent bien près d’elle, et elle me répond qu’en effet c’est ce qu’on lui dit souvent. Je m’avance un peu plus et je lui dis qu’elle a sûrement des dons, il y a beaucoup d’énergie positive qui se dégage d’elle. Elle reconnaît savoir soulager les gens avec ses mains, elle est magnétiseuse. Bingo! Je le savais elle avait quelque chose de différent, je le sentais vraiment intensément.
On a beaucoup discuté de ce qu’elle ressentait pendant environ 1H, elle m’a parlé de sa foi, et ce qui est certain c’est qu’elle a une Grâce, elle est un être lumière dont j’ai eu la chance de faire la connaissance.
Merci Simone pour cet échange.

Les larmes d’une maman.

Je reçois une jeune femme elle pleure, elle était enceinte et elle a perdu son bébé. Elle a besoin de moi pour comprendre cette fausse couche, elle a des questions et elle espère que je puisse y répondre.
Je suis moi-même maman, son témoignage me touche, j’ai peur de ne pas être objective.
Je suis face à quelqu’un qui a la foi, qui croit fermement en Dieu. Mais le drame vient de se jouer il y a quelques jours.
Comment faire le deuil de cet enfant qu’elle a souhaité, qu’elle a senti vivre en elle, dont elle a vu le coeur battre durant l’échographie.
Pendant 2 mois il a vécu en elle et là il n’est plus là, son ventre est vide, une poche vide.
Son mari et elle se faisaient une joie d’avoir cet enfant, ils avaient annoncé à quelques proches leur futur bonheur, ils savaient qu’ils auraient dû ne pas en parler mais comment taire un tel bonheur.
A la Réunion il y a des mauvais regards, il y a ceux qui t’envient tellement qu’ils sont prêts à tout pour te faire du mal, alors peut être fallait il se taire.
Peut être faut il maintenant accepter le verdict médical, ce foetus n’était pas viable, il n’avait pas le nécessaire pour affronter la vie. C’est ainsi et pas autrement.
Il va falloir arriver à se dire que la nature a décidé que les choses devaient se faire dans cet ordre.
La douleur de la perte est si forte, devoir faire un deuil mais continuer à avancer et recréer la vie, car avec l’amour qu’il y a entre elle et son mari il ne peut y avoir que la vie à nouveau, je le sais.
Madame je ressens encore votre douleur aujourd’hui, j’ai pleuré comme vous, mais je souris aujourd’hui car comme je vous l’ai dit, beaucoup de bonheur et d’autres bébés sont à venir.
Ayez foi en la vie.

Une journée comme une autre de votre médium à la Réunion.

A bientôt.

By 2MT

 


Furcy, esclave, né libre, réclame sa liberté.

Quand se libérer de ses chaines prend tout son sens.

« Je me nomme Furcy. Je suis né libre dans la maison Routier, fils de Madeleine, indienne libre alors au service de cette famille. Je suis retenu à titre d’esclave chez Mr Lory gendre de Madame Routier.
Je réclame ma liberté : Voici mes papiers. »

Réunionnais nous avons une histoire, nous avons nos héros.

Parmi ses héros un esclave nommé Furcy qui pendant presque 30 ans s’est battu pour obtenir sa liberté.
Courage, volonté et confiance en soi, ainsi que des personnes encourageantes, ont été nécessaire pour qu’un esclave soit reconnu LIBRE après avoir poussé en procès son maître.

Il était impensable de mener ce type de combat à cette époque.

Furcy avait un rêve, celui d’être reconnu libre, il a gardé cet objectif en tête et n’a jamais baissé les bras face aux difficultés.
Il aurait pû se contenter de sa renommée de confiseur à l’Ile Maurice, mais non, il est revenu à la Réunion pour réclamer sa liberté et obtenir ce qu’il réclamait.

Eli, Furcy, des noms de l’histoire réunionnaise que nous n’apprenons malheureusement pas à l’école mais sur internet.
http://wp.me/p4sEOE-cj

Réunionnais vous êtes descendants d’esclaves mais aussi de héros qui se sont battus pour ce en quoi ils croyaient.
Croyez en vous, croyez en vos combats, en vos rêves et donnez-vous les moyens pour y arriver.
Peu importe les difficultés et les barrières que vous rencontrerez, mettez un genou à terre mais relevez-vous toujours quoiqu’il advienne.
La LIBERTE est au bout du chemin.

Merci Kaf Malbar pour ton son L’or de Furcy, merci Mohamed Aissaoui pour ton lire, merci Hassane Kouyaté pour avoir incarné Furcy avec brio.
Et avec impatience j’attends le film d’animation prévu pour 2018.

« L’or de furcy, té: fé valwar pou’k la mémwar i rès, i sèrv,
Pou ke nou wa, pou ke nou krwa an nou pou’k nou lé fyèr»

« L’or de Furcy, c’était de revendiquer ses droits pour que la mémoire reste et serve
Pour que nous soyons conscients, pour que nous croyons en nous, pour qu’on soit fiers. »
KM, l’or de Furcy

Liens :
http://www.slateafrique.com/99613/affaire-furcy-briser-le-silence-de-esclavage-mohammed-aissaoui
http://www.tikreol.re/mizik-lor-de-furcy-chanson-de-kaf-malbar-paroles/

A l’approche du 20 décembre, un son à apprécier en plus du maloya.


Commémoration de la révolte de 1811: hommage à Eli

Le week-end dernier c’était direction Colimaçons à St Leu pour célébrer la commémoration de la seule révolte d’esclaves qu’il y a eu sur l’Ile de la Réunion en 1811. L’abolition de l’esclave étant proclamé le 20 décembre 1848.

Le site: Colimaçons à St Leu

Il nous a fallu 2H de route entre Ste Suzanne et St Leu, la Route des Tamarins étant fermé à la circulation. Mais un soupçon de patience, de chaleur (33°C), et de musique, nous a donné le courage de rejoindre notre objectif.
On y arrive à 16H et là on se rend compte qu’on n’a pas un seul euro sur nous. Pas d’euros, pas de nourriture et pas de distributeurs automatiques donc pas d’euros.
Donc hop, on redescend à St Leu, et on remonte aux Colimaçons. Quel bonheur! Patience, patience!!!
Sur place une petite scène, un temps menaçant, 3 calbanons, un retraçant l’histoire de l’esclavage avec la possibilité de déguster un jus de tamarin maison, un autre avec des samoussas, bouchons et boissons (lorsqu’on est arrivé il n’y en avait plus! smile!), et un troisième où ils étaient en train de cuisiner au feu de bois.
Super on va dîner là ce soir, et bah non!  Je demande à une charmante dame quel va être le prix de la portion du repas.
Réponse: Ah non, ce n’est pas pour le public, c’est prévu uniquement pour les musiciens. Mais si vous restez dans le coin, je verrais ce que je peux faire! Nous dit-elle avec un grand sourire!
Pleuvra! Pleuvra pas! Quelques gouttes! Une grosse averse! Nous sommes trempés! Mais nous sommes courageux et on reste là à écouter les groupes qui s’enchainent.
Nous discutons avec plusieurs personnes et nous en apprenons beaucoup sur l’histoire de cette révolte.
Il n’y a pas beaucoup de public! Pourquoi?
Colimaçons terre des » gros blancs », terre exploitée par les esclaves, eux-mêmes exploités par les Blancs à l’époque.
Le Maloya percute mais là où je devais ressentir plein de choses il ne se passe rien, pas de ressentis le grand vide. Étrange! Je m’interroge : est ce que les esprits d’esclaves se sentent bien ici et se réapproprient-ils aujourd’hui ce lieu où ils ont été en servitude? Ou alors ont-ils encore peur des esprits de leurs maitres?

Les esprits dansent au rythme du Maloya

L’ambiance est bonne enfant, on danse, on chante.
La pluie tombe de plus en plus fort, les rythmes changent. Quelque chose se passe! Quelque chose de mystique!
La pluie est libératrice, elle embrase les quelques danseurs, et pousse les musiciens à jouer plus fort.
en mode kabar maronmaloya kabar

Nous rencontrons Gael le chanteur de Kréolokoz, nous échangeons quelques mots. Nous aimons sa musique et son engagement.
Il nous invite au concert du 21 novembre au Séchoir à St leu. Nous sommes ravis.RDV est pris. Une belle rencontre en tout cas.

La nuit commence à tomber, il fait sombre.
Kréolokoz chante Zistwar Maronaz ou en 1745 des esclaves Marrons  viennent libérer un camps d’esclaves. L’histoire prend tout son sens. L’histoire de ces esclaves qui préfèrent vivre libre caché plutôt qu’enchainés et sous le joug d’un maître.
Fane silans amèr, nous rappelle qu’il ne faut pas oublier nos racines, notre identité «  sak inior l’hisoire, lé condané mounoir , à rotomb to ou tar dans mem fénwar, efas pa nout mémoire » ( ceux qui ignorent l’histoire, sont condamné à retomber tôt ou tard dans le noir, n’effacez pas notre mémoire).
Les percussions continuent de résonner, nos cœurs tremblent au rythme du roulèr.
Un de nos amis, se sent bizarre, il boit un verre de rhum et tout à coup se dirige droit au milieu des personnes qui dansent. Son regard a changé, il est imprégné par ses esprits il veut danser, ils veulent danser. On le rattrape, ce n’est pas le moment, il ne doit pas danser il le sait. Il s’assoit, se calme, revient à lui tout doucement.
Un autre groupe passe ses sons sont percutant, il envoie, il balance, et difficile de tenir en place.
Pour clôturer la soirée, Kiltir nous invite à venir danser à rentrer dans le rond. Nous sommes là pour un hommage, alors rendons le fièrement le poing levé.
Nono appelle Eli, l’esprit d’Eli est là, je le sens fort, fier, droit.
La chanson Kabar Marron libère les voix, et tous ensemble nous entonnons cette chanson, nous tapons des mains.
Eli et ses compères sont là, ils dansent avec nous.
Le moment est puissant, je le ressens si fort dans mon ventre. Les émotions sont intenses, j’en ai les larmes aux yeux.
Je ressens enfin ces présences que j’attendais. Je suis venue là pour eux, pour les célébrer et leur dire qu’on ne les oublie pas.

Mon ressenti

J’ai attendu la fin de soirée pour avoir les réponse a mes questions.
Les esprits d’esclave avaient peur et n’aimaient pas ce lieu.
Les esprits des maîtres étaient là tout autour avec leurs fusils et leurs chiens.
La peur était présente.
Et puis la nuit est tombée, dans le noir, les esprits des noirs  se sont libérés, ils ont dansé avec nous.
Ils ont célébré ce moment.
Je suis fière d’y avoir participé et ressenti tout cela.
Je sais d’où je viens, et je sais où je vais.
Je suis métisse Réunionnaise, fière de mes racines, car je sais d’où vient ma force.

Je vous invite à danser sur le clip officiel mais aussi à aller voir la vidéo de la soirée sur Facebook
Http://facebook.com/2mainstendues

By 2MT

 


Une soirée mystique

Danser le maloya autour du feu

Danser le maloya autour du feu

Samedi soir, nous sommes conviés à l’anniversaire d’une cousine de mon père. Elle fête ses 52 ans.
Elle habite dans les hauts.
Elle est différente pour le commun des mortels, certains la traitent de folle, les autres ne savent pas ce pouvoir qu’elle a, ce qui la rend si différente et si attirante.
J’étais prévenue, mes guides m’avaient annoncé le caractère exceptionnel qu’allait avoir cette soirée.
Flo et moi y étions préparés.
Que signifiait donc ce rêve que j’avais fait la veille ?

Rêve prémonitoire:

La veille ma nuit fut agitée, j’ai rêvé d’un groupe de maloya. Je les voyais chanter.
Puis je vois un homme bien corpulent, c’est un peu flou, je ne vois pas son visage, juste son pull blanc à rayures horizontales marrons. Je vois un roulèr. Je vois de dos, une femme danser, sa tête qui bouge de gauche à droite et ses cheveux s’envoler ainsi à gauche, à droite.
Je ne comprenais pas à mon réveil pourquoi ce rêve, mais la réponse me fut apportée le soir même.
La soirée était au rythme du maloya, roulèr, kayamb, piker, percussions.
L’un des chanteurs portait un pull blanc avec des rayures marrons, exactement le même que j’avais vu dans mon rêve, quelqu’un jouait du roulèr. Et j’ai vu ma cousine de dos, danser, j’ai reconnu sa chevelure qui volait de gauche à droite.

Quand une personne me laisse lire en lui cela donne…..

J’ai fait la connaissance d’un homme qui est très important aux yeux d’une amie. Je me suis assise à côté d’eux pour discuter un peu, et pour en savoir un peu plus sur lui.
La connexion fut immédiate, je lui ai dit que je pouvais faire un portrait de lui.
Il interrogea mon amie du regard et me demanda de le faire.
Je lui ai exprimé mon ressenti sur sa personnalité, il me laissait lire en lui.
Le plus étonnant fut ce passage :
Moi : « Tu es quelqu’un de qui a une carapace, mais tu peux pleurer à cause de mots blessants d’un proche. Oui, je te vois avoir très mal par de tels mots, mal à en pleurer. N’est-ce pas ? »
Lui : « Tu serais pas médium par hasard ? Car il y a quelques jours de cela j’ai appelé notre amie commune. Je venais d’avoir une altercation avec un cousin qui m’a dit des choses que je ne pardonnerai jamais, et j’en pleurai au téléphone. »
Il avait les yeux qui brillaient, j’avais ravivé un moment difficile pour lui.
On en a parlé. Il s’est ouvert à moi. Le moment fut rempli d’émotion.
Je te remercie cher nouvel ami de m’avoir ouvert ton cœur lors de cette première rencontre.

Un lieu mystique:

L’énergie de sa maison était puissante. Un grand chalet, dans les hauteurs de l’île. Loin de toute habitation, loin de la ville. Entouré d’arbres, et de verdures.
Une maison simple mais qui inspire le respect. Une maison qui ressemble à sa propriétaire
Elle habite là où elle doit habiter, un lieu de passage d’énergie et d’esprits. Un lieu auquel on ne peut rester insensible.
J’étais contente de m’y avoir préparée, car les forces en présence étaient puissantes.
A l’extérieur, un feu de bois flambe, les musiciens s’installent et le maloya a tapé dans nos cœurs jusqu’à 4h du matin.
Les classiques réunionnais, des chansons d’amour, d’ambiance, d’hommage aux esclaves, aux ancêtres. Ce n’était pourtant pas un servis kabaré, mais le cœur et l’énergie donnés, s’y référaient.
Je percevais les esclaves marrons danser, autour d’un feu pas loin, je les sentais heureux de partager ce moment avec nous.
Je les voyais courir à certains moments.
Flo et moi avons dansé devant ce feu, toute la nuit. Comme si ces musiciens étaient là pour nous, pour nous faire danser.
Les esprits autour de nous en ont profité.
Cette soirée était magique et mystique à la fois.
Je n’ai qu’une envie c’est de repartir là-haut pour un week-end. Je m’y sens si bien.
Merci chère cousine de m’avoir fait rencontrer ton univers, unique et intense.
By 2MT


Présence d’un défunt de ma famille

laisser entrer la lumière

laisser entrer la lumière

Samedi soir, anniversaire au Port à la Réunion, chez ma famille, anniversaire d’un de mes cousins. On s’est tous fait beaux et belles.
Mais malgré le bonheur de se retrouver, une forte présence de mon cousin décédé, parti très jeune dans un accident.
Je ne me sentais pas très bien, je n’arrivai pas à m’amuser autant que je le souhaitais.
Il m’avait demandé de m’asseoir à un endroit précis, de là je pouvais voir tout le monde entrer et sortir.
Ma fille de 3 ans, n’était pas à l’aise, je le voyais et mon mari aussi.
Elle s’est assise sur le perron de la maison, boudeuse. Elle ne voulait plus parler et tournait la tête dès qu’on lui adressait la parole.
Mon mari trouvait cela étrange, et me demanda si je savais pourquoi elle restait là-bas, comme ça.
Je lui répondis que cela était évident, cette place était l’endroit favori où le défunt aimait s’asseoir de son vivant.
Je lui dis, qu’on allait vérifier cet élément; j’ai appelé ma cousine et lui ai posé la question suivante : » Ou son frère aimait s’asseoir autrefois? » et elle me montra exactement le perron où était assise ma fille, car c’était là qu’il passait des heures à réparer sa moto, ainsi que là où j’étais assise.
Plus tard dans la soirée, j’eus l’occasion de discuter avec sa mère et lui transmis quelques mots de son fils. Je me suis surprise à faire comme si j’avais une casquette sur la tête et à la faire tourner de gauche à droite la tête baissée. Sa maman me confirma qu’il faisait ça tout le temps.
Je suis rentrée de bonne heure ce soir là, ma fille a fait un cauchemar, et j’ai eu une nuit agitée comme d’autres personnes présentes à cet anniversaire.
J’ai donné les éléments à ma tante pour que son fils soit en paix et continues son chemin vers la lumière.
Pas simple pour une mère de laisser son enfant partir une deuxième fois.

By 2MT

 


La perte d’un proche

cimetière paysager 974

cimetière paysager 974

L’annonce de ta mort.

Tu es parti.
NON!
Tu es mort. La mort est venue et t’a emporté, si vite, si violemment. Tu es MORT!

Je tremble, je pleure, je m’effondre. J’ai mal, j’ai très mal dans mon corps, dans mon ventre.

Et toi, à quel point avais-tu mal? A quel point as-tu eu mal? Pourquoi?
Réponds-moi: Pourquoi?

Je suis sous le choc, mes jambes deviennent du coton. Je m’assois. Je m’agrippe à ce que je peux.
Mon mari me tient, me soutient. Je serre ses mains si fortes qu’elles me font mal, mais peu importe, cela n’équivaut en rien à cette douleur de t’avoir perdu.

Je respire cela signifie que je suis vivante, c’est ce que je me dis tout le temps pour me rappeler que ce que je vis est bien réel. Respires Isa! Respires!
La respiration est difficile, je n’arrive pas à reprendre mon souffle. Respires Isa!
Enfin, j’arrive à reprendre le contrôle de moi-même. J’inspire par le nez, j’expire par la bouche, profondément, 10 fois de suite.
Le flot de larmes s’arrête, et j’ouvre mes yeux restés fermés pendant tout ce temps.
Un temps infini de 5 mn. Nous sommes samedi, tu es décédé. Je ne te reverrai jamais vivant, jamais, jamais plus.

Je ne rêve pas, je voudrais ne pas être là, ne pas vivre cela. Ne pas vivre ta mort.

Pourquoi? Je ne comprends pas. Si tant soit peu qu’on puisse comprendre la mort.
Pourquoi encore et encore, j’ai besoin de réponses.

Puis viennent s’ajouter des mots: autopsie, accident, circonstances, drame, désincarcération, morgue, scellés, attente, détresse, volontaire.
L’attente longue, difficile, et toujours ce pourquoi.
N’avons-nous pas entendu ta détresse? Te sentais-tu si seul que la vie n’en valait plus la peine?

Mes souvenirs remontent. La dernière fois que nous nous étions vus, c’était à un enterrement. Nous avions perdu notre cousine.
La dernière fois que nous nous sommes parlés, c’était quelques mois auparavant, tu venais de perdre un enfant qui est mort à sa naissance.
Arf! Que de malheurs, nos derniers échangent furent autour de la mort. Cela ne présageait rien de bon, après réflexion.
Il me faudra remonter plus loin, des années avant mon départ de l’Ile pour retrouver nos bons moments, 15 ans en arrière, si loin.
J’ai l’impression de t’avoir raté, de ne pas t’avoir connu adulte.

La veillée

Une nuit à veiller nous sommes lundi. Parents, famille, amis, ils furent nombreux à venir te dire adieu, une dernière fois.
Etrange de revoir toute la famille, cette famille que tu vois rarement pour certains, presque jamais pour d’autres.
Se prendre les uns les autres dans les bras des uns et des autres. Nous sommes réunis ici pour te dire adieu.

Je te regarde à travers ce petit carré sur ton cercueil. Tu as l’air apaisé, tu sembles dormir.
Je m’attends à voir tes yeux s’ouvrir, voir tes paupières battre. Je te regarde longuement, mais rien ne se passe.

Des prières, des chants, la nuit passe, certains s’endorment épuisés, d’autres veillent, des yeux rouges, gonflés par les larmes et la fatigue.
Je veux te veiller, ce soir je ne dormirai pas. Tu es là allongé dans ce cercueil, je ne veux pas te quitter et profiter de cette nuit pour rester près de toi, une dernière fois.

Une veillée avec « cartes, la rak, dominos« ,( cartes, rhum, et jeux de dominos), traditionnelle réunionnaise. Jusqu’au lever du jour.
Tournée vers l’est, j’ai vu ce matin là, le soleil se lever. J’ai prié, pour t’accompagner dans ce dernier voyage.

En route pour ta dernière demeure.

Il ne reste plus que quelques heures, et je sens à nouveau la panique m’envahir. La fatigue n’arrange rien. Encore des larmes, encore ce sentiment de tristesse irréparable.
Avec mon mari, nous rentrons à la maison pour nous reposer un instant et se préparer pour l’après midi. 2 heures de sommeil et nous voilà de retour près de toi.

L’atmosphère est tendue, fini les rires, les visages sont graves.
J’arrive à me glisser près de ton cercueil une dernière fois, je regarde ton visage une dernière fois.
La nuit a été difficile pour toi aussi j’ai l’impression. Tu me sembles moins apaisé que la veille. Ton visage a changé. Le voici le visage de la mort, je le vois. Je comprends que tu n’es plus là. Tu es parti très loin et tu  ne reviendras pas. Je te dis encore adieu, mais je ne veux pas partir moi. Je vois ta sœur s’accrocher à ton cercueil, je vois sa détresse, je lui effleure la main, et je m’écarte pour laisser la place, on se bouscule près de toi.

Tu es vraiment mort? Tu ne veux pas te réveiller?!?
Réveilles-toi avant qu’ils ne t’emmènent, je t’en supplie, réveilles-toi?
Tu nous fais une blague et tout sa ne s’est jamais vraiment passé, n’est ce pas?

Le corbillard est arrivé, ils sont là, en costume. Ils patientent quelques minutes encore.
De dehors, j’entends les sanglots qui montent, des cris, de détresse, de désespoir. Personne ne veut te laisser partir.
Si seulement nous pouvions les empêcher de venir te prendre. Restes, ne t’en vas pas! C’est un cauchemar! Restes.
Mon mari est toujours près de moi, me tient, me soutient.
Je n’en peux plus, j’ai envie de crier, de me jeter sur ton cercueil et les empêcher de t’emmener. Non pitié, non, je ne veux pas!
Je reste debout, mes larmes coulent et ne veulent plus s’arrêter. Trop de douleurs autour de moi et en moi!
J’ai envie de disparaître.
Je veux être loin d’ici, tout cela est bien trop douloureux.

Le cercueil est installé dans le corbillard et lentement le convoi s’engage sur le chemin de terre en direction de l’église pour une dernière messe.
J’ai aimé cette messe, car le curé a parlé d’amour et de sens à la vie. J’ai compris le message que Dieu m’a adressé dans ce malheur, et je me suis sentie réconfortée. Un peu de lumière est entré à ce moment là dans mon cœur.
Des prières, des chants, ta dernière bénédiction.

Au sortir de la messe, nous partons pour le cimetière.
Ce cimetière est beau, je m’y suis sentie bien. Tu vas te reposer dans un bel endroit mon cher cousin.
Nous arrivons près de ce trou, qui me semble si profond. On y dépose ton cercueil, je te laisse une dernière fleur, une dernière gerbe.
Et vient ce moment où ils te recouvrent de terre.
O mon Dieu, c’est fini! Non! Mon cousin n’est pas mort! Non, mon dieu, Non!

Je me retourne, je regarde toutes ces tombes alignées, c’est un bien bel endroit.
Un dernier regard vers toi, une dernière larme, un dernier soupir.
Il va falloir me résigner, tu es mort, tu ne reviendras plus, plus jamais.
Je sais que l’on se retrouvera, là-haut, là-bas. On se retrouvera.

Adieu mon cousin, je t’aime! R.

Nos souvenirs d’enfance je les mets dans cette boîte en argent comme le dit si bien Indila.

BY2MT