« Je voulais croire ce soir en cette drôle d’impression
Que celle-ci vaut la peine quelle qu’en soit la raison
Je me dis que mon dieu s’il m’en juge juste digne
Voudra bien se pencher et peut-être faire signe
Les convictions sont telles qu’elles conduisent dans les murs
Mais les murs ça se brise si l’intention est pure.«
FOI
Il est des temps obscurs où la lumière du ciel
Semble s’être perdue sur son chemin vermeil
Des temps où du réveil au coucher du soleil
On se plait à errer aux vagabonds pareils
Il est des matins troubles, où l’on sort du sommeil
Nauséeux et hagards, amnésiques de la veille
D’une nuit claire obscure dont il ne reste hélas
Qu’une douleur incongrue sans souvenir en face
Il est de ces journées où les heures se succèdent
Les unes semblables aux autres jamais rien ne concèdent
Un long fleuve tranquille que nul ne vient troubler
Sans courant, sans clapot, ni douceurs ni reflets…
Il est aussi parfois des jours où les nuées
Nous assaillent de coups, terrifiants, redoublés
Où des mots trop tranchants cisaillent nos pensées
A l’image des Parques filant nos destinées
Heureusement, il est…. Aussi et pour toujours
Une lune dans le ciel brillant d’un doux amour
De joyeux arcs-en-ciel transperçant quelquefois
La froideur d’une pluie qui transperce d’effroi
Et il y a ces doux yeux et ce qu’ils n’osent dire
Il y a ces aveux que l’on fait sans mentir
Il y a ces prières que l’on fait en secret
Ferventes et solitaires, douces inespérées
Et il y a certainement un grand dieu à l’écoute
Qui sait ce qui est bon et qui trace nos routes
Je me dis que s’il prend le temps d’écrire en nous
Les sentiments profonds qui parfois rendent fous
Il sait ce qu’il a fait… juste attendre, c’est tout