Les poèmes du Phoenix: Foi

18/06/2014 – 15H54
« Je voulais croire ce soir en cette drôle d’impression
Que celle-ci vaut la peine quelle qu’en soit la raison
Je me dis que mon dieu s’il m’en juge juste digne
Voudra bien se pencher et peut-être faire signe
Les convictions sont telles qu’elles conduisent dans les murs
Mais les murs ça se brise si l’intention est pure.« 

FOI

Il est des temps obscurs où la lumière du ciel
Semble s’être perdue sur son chemin vermeil
Des temps où du réveil au coucher du soleil
On se plait à errer aux vagabonds pareils

Il est des matins troubles, où l’on sort du sommeil
Nauséeux et hagards, amnésiques de la veille
D’une nuit claire obscure dont il ne reste hélas
Qu’une douleur incongrue sans souvenir en face

Il est de ces journées où les heures se succèdent
Les unes semblables aux autres jamais rien ne concèdent
Un long fleuve tranquille que nul ne vient troubler
Sans courant, sans clapot, ni douceurs ni reflets…

Il est aussi parfois des jours où les nuées
Nous assaillent de coups, terrifiants, redoublés
Où des mots trop tranchants cisaillent nos pensées
A l’image des Parques filant nos destinées

Heureusement, il est…. Aussi et pour toujours
Une lune dans le ciel brillant d’un doux amour
De joyeux arcs-en-ciel transperçant quelquefois
La froideur d’une pluie qui transperce d’effroi

Et il y a ces doux yeux et ce qu’ils n’osent dire
Il y a ces aveux que l’on fait sans mentir
Il y a ces prières que l’on fait en secret
Ferventes et solitaires, douces inespérées

Et il y a certainement un grand dieu à l’écoute
Qui sait ce qui est bon et qui trace nos routes
Je me dis que s’il prend le temps d’écrire en nous
Les sentiments profonds qui parfois rendent fous
Il sait ce qu’il a fait… juste attendre, c’est tout

Les poèmes du Phoenix

 

 


L’onde éternelle

poèmes du Phoenix

Les poèmes du Phoenix

L’Onde Eternelle

Il est des habitudes dont on ne se défait
A l’image des tableaux qui hantent nos pensées
Quoi qu’emplies d’inutile elles sont pour nous vitales
Libérant nos cœurs vils de prisons infernales

Apposé sur une feuille un crayon de danser
En tous sens agité il grave sur le papier
De manière détournée sous des tournures voilées
Les remous embrumés d’une conscience affligée

Si il fait naître en ceux se penchant sur sa trace
Cette image irréelle se formant en l’espace
De cette Inexpliquée se jouant des barrages
C’est qu’il a su donner vie à un rêve volage

Si les fibres d’un corps sans qu’il le veuille vraiment
Savent en mouvement faire corps pour fixer ses tourments
Investissant l’outil de la force sans égale
Du courant d’un esprit aux lames sentimentales

Alors c’est qu’il existe une force surhumaine
Défiant l’imaginaire de nos utopies vaines ;
Un courant suranné, indomptable et paisible
Où voguent des bateaux qui n’y sont guère sensibles

Légende où cohabitent présent, futur, passé
Menant chaque voilier où il doit accoster
La seule chose attristante c’est qu’au long du chemin
Elle croit nous égayer de rêves incertains

Elle ne sait pas vraiment combien on est sensible
A l’attrait merveilleux de nos songes paisibles
En particulier à ceux qu’on fait éveillés
Eden aux doux côtés d’une Dame éplorée
Qu’hélas elle ne veut pas que l’on puisse effleurer

Une douce pensée pour qui on aimerait
Êtreune pensée vivante à cet instant figé
Une pensée s’effaçant comme on s’est effacé
Sans plus laisser de traces en ses pensées figées

PHOENIX 760