Une mère ne devrait pas avoir à pleurer son enfant
Le petit Maïwenn avait tout juste 6 ans. Le même âge que mon fils. Quand on m’a annoncé son décès j’ai été choquée par cette triste nouvelle.
Certes je ne le connaissais pas beaucoup, mais je connais sa maman, ses grands parents. Et j’ai ressenti une grande douleur à l’intérieur de mon corps. Je pouvais imaginer ce qu’il se passerait si on m’enlevait un de mes enfants.
Dans l’ordre des choses, si en tout cas il y en a un, les parents vieillissent et meurent, et des fois la vie nous rappelle qu’il n’y a pas d’ordre. Et ce rappel est d’une telle violence.
La maladie a emporté ce petit ange au ciel. Et ce sont les vivants qu’on doit consoler. C’est une maman et une famille entière qui est dévastée.
Le sentiment d’injustice est très grand, la question reste pourquoi; Pourquoi lui? Pourquoi maintenant? Pourquoi nous?
Tant de questions qui restent sans réponses. Pourquoi la mort vient elle frapper aussi subitement? Même si on le sait que c’est l’échéance finale. Mais au fond on se dit que c’est injuste.
Il n’y aura pas de mots, ni de gestes qui atténueront le chagrin des parents, de cette maman qui a porté en elle son petit garçon. Seul le temps apaisera la douleur.
Je suis en colère avec la mort, tu ne dois pas causer autant de souffrance, ça fait trop mal. Tu n’as pas le droit d’enlever un enfant à sa maman. Tu n’as pas le droit de les séparer parce que tu l’as décidé.
Quelques minutes près de lui
Nos familles sont très proches et il était inconcevable de vous laisser seul dans ce moment difficile. Je ne pouvais pas rester longtemps, et une partie de moi avait juste envie de fuir cette cruelle réalité.
Je regardais le visage de ta maman, épuisée par le chagrin, des yeux qui ont tellement versés de larmes; la tristesse était tellement palpable. Je l’ai prise dans mes bras, je ne savais pas quoi dire en vrai car rien ne te ramènera auprès d’elle. Tout ce qui est sorti de ma bouche c’est » on est là si tu as besoin de quoique ce soit ».
Puis elle nous a accompagné vers le salon où ton petit corps était installé.
Tu étais allongé avec tes peluches préférées, le visage apaisé, tu semblais dormir. Il n’y avait pas de souffrance visible. Devant moi j’avais un enfant endormi et c’est en touchant ton front en faisant le signe de croix que j’ai vraiment réalisé que tu étais mort. Ton corps était glacé, la vie s’en était allée.
Je n’ai pas pu retenir cette tristesse que je ressentais, et mes larmes ont coulé sur mon visage. Des larmes qu’on ne peut retenir face à un tel drame. Tu semblais si apaisé. Le contraire de mes émotions si révoltées.
J’ai prié pour ton repos, j’ai prié pour que de l’autre côté tu sois bien entouré et que tu ne sois pas tourmenté. J’ai prié pour que ta famille arrive à surmonter sa peine. J’ai prié pour ta maman, qui perd avec ton départ une partie d’elle même.
Puis je suis sortie de la pièce, impossible de jeter un dernier regard. C’était trop douloureux.
Face à la mort
Demain je partirai à une autre veillée mortuaire. Une grande amie vient de perdre sa maman. Se sera ma 3eme veillée cette année. 3 personnes que je côtoyais de près ou de loin.
Je reste là à méditer sur la mort. J’ai l’impression d’être dans une file d’attente, où notre nom peut être appelé à tout moment. Un tirage aléatoire, imprévisible. Un jour on est, le lendemain on n’est plus.
http://blog.2mainstendues.com/adieu-tonton/
<Tu es poussière, tu retourneras poussière>, paraît il.
La question est, de quoi sera constituée cette poussière? Ou va t’elle?
Réfléchir à la mort, c’est aussi penser à la vie.
Que reste t’il de nous quand nous serons morts? Qui se souviendra de nous ? Quelle a été notre œuvre ici bas?
Pour conclure, mange, prie, aime! Profite de chaque instant avec tes proches, avec les gens que tu aimes car on ne connaît pas la date d’expiration de ces moments. Il ne faut pas non plus aller dans l’excès mais trouver un équilibre, être là où on doit être, et s’y sentir bien.
Je ne sais pas pourquoi je vis, je ne sais pas pourquoi je meurs. Il y a beaucoup de théorie. Mais il n’y a que Dieu qui connaît son œuvre.
Chacun a ses croyances, on n’est pas obligé d’être à la mode sur ce sujet.
Bien avant internet, les anciens avaient un savoir. A nous de nous enraciner a celui-ci et le faire évoluer à notre époque.
La vie commence, la mort conclut, entre ces 2 mots, il te reste qu’une chose à faire, c’est de vivre.