L’Onde Eternelle
Il est des habitudes dont on ne se défait
A l’image des tableaux qui hantent nos pensées
Quoi qu’emplies d’inutile elles sont pour nous vitales
Libérant nos cœurs vils de prisons infernales
Apposé sur une feuille un crayon de danser
En tous sens agité il grave sur le papier
De manière détournée sous des tournures voilées
Les remous embrumés d’une conscience affligée
Si il fait naître en ceux se penchant sur sa trace
Cette image irréelle se formant en l’espace
De cette Inexpliquée se jouant des barrages
C’est qu’il a su donner vie à un rêve volage
Si les fibres d’un corps sans qu’il le veuille vraiment
Savent en mouvement faire corps pour fixer ses tourments
Investissant l’outil de la force sans égale
Du courant d’un esprit aux lames sentimentales
Alors c’est qu’il existe une force surhumaine
Défiant l’imaginaire de nos utopies vaines ;
Un courant suranné, indomptable et paisible
Où voguent des bateaux qui n’y sont guère sensibles
Légende où cohabitent présent, futur, passé
Menant chaque voilier où il doit accoster
La seule chose attristante c’est qu’au long du chemin
Elle croit nous égayer de rêves incertains
Elle ne sait pas vraiment combien on est sensible
A l’attrait merveilleux de nos songes paisibles
En particulier à ceux qu’on fait éveillés
Eden aux doux côtés d’une Dame éplorée
Qu’hélas elle ne veut pas que l’on puisse effleurer
Une douce pensée pour qui on aimerait
Êtreune pensée vivante à cet instant figé
Une pensée s’effaçant comme on s’est effacé
Sans plus laisser de traces en ses pensées figées